dimanche 6 février 2011

Edmond Michelet et Gamal Abdel Nasser

Au moment où le sort de l'Egypte est en suspens, il n'est pas inintéressant de rappeler les positions d'Edmond Michelet vis-à-vis de Gamal Abdel Nasser.
Le 1er août 1956, au Conseil de la République, Edmond Michelet intervient lors d'une communication du gouvernement représenté par Paul Ramadier, ministre des affaires économiques et financières. Il qualifie Nasser de "méprisable homme d'Etat qui dirige provisoirement au Caire les institutions de son pays et les destinées de l'Egypte".



Le 3 mars 1967, paraît aux Editions du Burin, un ouvrage intitulé "République Arabe Unie" avec un message liminaire de Gamal Abd Al Nasser et une préface d'une trentaine de pages d'Edmond Michelet, ministre d'état (ce qui ne manque pas d'étonner, Edmond Michelet n'étant ministre d'état, chargé de la fonction publique, qu'à partir du 7 avril 1967) . Nasser est donc toujours président de l'Egypte (République Arabe Unie) et le restera jusqu'à sa mort intervenue le 28 septembre 1970, onze jours avant celle d'Edmond Michelet.
Edmond Michelet fait alors sienne l'analyse de Pierre Rondot, le spécialiste du monde arabo-musulman :


Il n'est pas interdit de changer d'avis; mais passer du "méprisable homme d'Etat qui dirige provisoirement au Caire (...) les destinées de l'Egypte" au "chef populaire", au pouvoir pendant plus de quinze années, dans un livre dont le message liminaire est de la main de Nasser, est-ce seulement changer d'avis ?










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